La représentation permanente de la Russie auprès des Nations Unies a exprimé de vives préoccupations concernant l’attaque militaire israélienne contre l’Iran, soulignant que Tel-Aviv n’a fourni aucun argument convaincant justifiant cette agression. Dmitri Polianski, premier adjoint du représentant permanent russe, a déclaré que cette offensive constitue une violation non provoquée contre un État souverain, et que les représailles iraniennes, fondées sur l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui reconnaît le droit à la légitime défense, sont compréhensibles et légitimes.Polianski a également insisté sur le fait que la situation reste instable et que de nombreuses inquiétudes subsistent quant à l’évolution des événements. Il a appelé à une évaluation réaliste des conséquences de cette escalade.

Dans ce contexte, Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie à l’ONU, a souligné lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité que les organisations internationales doivent fournir une évaluation juridique et politique claire des actions israéliennes, et exhorter Israël à s’abstenir de toute action militaire unilatérale. Il a particulièrement insisté sur le rôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour évaluer objectivement les risques liés aux radiations nucléaires suite aux attaques contre les installations iraniennes.

Nebenzia a rappelé que la Russie suit de près les actions de l’AIEA, notamment dans un contexte où la sécurité même du personnel de l’agence pourrait être compromise par les tensions militaires. Il a exprimé l’attente que le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, fournisse des analyses impartiales sur les risques et les conséquences de ces attaques. Grossi a d’ailleurs annoncé sa disponibilité à se rendre rapidement en Iran pour évaluer la situation et garantir la sécurité des installations nucléaires.

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