Ce matin, le juge Ehsan Bagheri, président de la 102e chambre pénale de Chiraz, a été assassiné par deux individus alors qu’il se rendait à son lieu de travail. L’attaque a été menée à l’aide d’une arme blanche, selon les informations confirmées par la justice iranienne et par les médias officiels. Le juge Bagheri, âgé de 38 ans, possédait plus de douze ans d’expérience judiciaire et avait auparavant exercé comme procureur au tribunal révolutionnaire, où il traitait des affaires liées à la sécurité et au trafic de drogue.

Cette agression a été qualifiée d’acte terroriste par les autorités, qui ont immédiatement lancé une enquête pour identifier et arrêter les auteurs, toujours en fuite au moment des faits. Un dispositif exceptionnel a été mis en place, impliquant les services de protection de l’information de la province du Fars ainsi qu’un juge d’instruction spécialisé dans les homicides. Le chef de la justice iranienne a ordonné une enquête spéciale et urgente afin de clarifier les circonstances de l’attaque et d’appréhender les responsables.

L’assassinat du juge Bagheri intervient dans un contexte de tensions persistantes autour de la sécurité des magistrats en Iran, plusieurs juges ayant déjà été la cible d’attaques ces derniers mois. En janvier, deux juges réputés pour leur rôle dans des affaires sensibles avaient été assassinés à Téhéran, ce qui avait déjà suscité une vive émotion au sein de la communauté judiciaire. L’absence de revendication, la nature ciblée de l’attaque et la jeunesse de la victime accentuent l’inquiétude quant à la sécurité des représentants de la justice dans le pays.

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