
Le ministre des Affaires étrangères iranien a vivement critiqué les comportements de la Suède envers l’Iran ces dernières années, affirmant que, du point de vue de la République islamique, ces décisions sont ni compréhensibles ni justifiables. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Téhéran et Stockholm, notamment liées à la détention en Iran de ressortissants suédois ou binationaux, ainsi qu’aux accusations mutuelles et aux échanges de critiques publiques.
La Suède a notamment appelé à plusieurs reprises à la libération immédiate d’Ahmadreza Djalali, universitaire irano-suédois condamné à mort en Iran pour espionnage, ce qui a été perçu par Téhéran comme une ingérence dans ses affaires internes. Par ailleurs, des propos jugés « déplacés » et « interventionnistes » du ministre suédois de l’Éducation ont conduit à la convocation de l’ambassadeur suédois à Téhéran, illustrant la dégradation des relations diplomatiques. L’Iran dénonce également l’utilisation par certains pays occidentaux de leurs ressortissants comme monnaie d’échange dans des négociations politiques, ce qui alimente la méfiance entre les deux pays.
Cette situation reflète un climat de défiance mutuelle où chaque partie reproche à l’autre des actions perçues comme hostiles ou injustifiées. Pour l’Iran, les décisions et comportements suédois récents ne respectent pas les normes du droit international ni les usages diplomatiques, ce qui complique davantage la recherche d’un dialogue constructif. Le ministre iranien appelle ainsi à une réévaluation de ces positions afin de rétablir un climat plus serein et respectueux entre les deux nations.