
Le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies, Amir Saeed Iravani, a répondu avec fermeté aux récentes déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a affirmé que l’Iran serait « au bord » du développement d’armes nucléaires. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU et au secrétaire général Antonio Guterres, Iravani a qualifié ces accusations de « totalement infondées » et de « politiquement irresponsables ». Il a rappelé que la République islamique d’Iran n’a jamais poursuivi la fabrication d’armes nucléaires et qu’elle maintient sa doctrine de défense inchangée, rejetant catégoriquement toutes les armes de destruction massive, y compris nucléaires.
Le diplomate iranien a souligné que ces allégations sont soit le fruit d’un malentendu fondamental, soit une déformation délibérée des droits légaux de l’Iran en vertu du droit international. Il a également critiqué la position sélective et partiale de certains membres permanents du Conseil de sécurité, qui, selon lui, ne respectent pas pleinement leurs responsabilités internationales. Iravani a appelé la France et ses alliés à abandonner les menaces et à respecter la souveraineté des États conformément au droit international, insistant sur la nécessité d’une approche diplomatique sincère pour résoudre les différends liés au programme nucléaire iranien.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions accrues autour de l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA), que la France accuse l’Iran de violer, notamment en enrichissant de l’uranium à un niveau de 60 %. Paris menace de rétablir les sanctions levées si ses préoccupations de sécurité ne sont pas prises en compte, tandis que Téhéran insiste sur son droit à un programme nucléaire pacifique à des fins énergétiques et médicales, dénonçant les sanctions comme illégales et appelant à des négociations basées sur le respect mutuel.