Des chercheurs iraniens ont franchi une étape majeure en développant et en localisant la technologie avancée du « nanoradiomédicament » pour le diagnostic du cancer, mettant ainsi fin à l’exclusivité américaine dans ce domaine depuis 2013. Grâce à cette innovation, l’Iran devient le deuxième pays au monde à maîtriser la production de ce type de radiopharmaceutique de pointe, utilisé pour diagnostiquer avec une grande précision jusqu’à 30 types de cancers différents.

Le médicament phare, appelé Tilmanocept, repose sur une macromolécule polymère capable de transporter un radioisotope (technétium) et de se lier spécifiquement aux récepteurs présents à la surface des cellules cancéreuses. Après injection, il permet aux chirurgiens, grâce à un simple scanner, de localiser exactement les ganglions lymphatiques atteints, ce qui améliore considérablement la fiabilité du diagnostic et limite les interventions chirurgicales inutiles ainsi que leurs complications. Cette technologie est particulièrement précieuse pour les cancers qui se propagent via le système lymphatique, comme ceux du sein, du poumon ou de l’appareil génital.

Contrairement à d’autres radiomédicaments, Tilmanocept peut cartographier l’ensemble du système lymphatique, ce qui le rend applicable à un large éventail de cancers et réduit les risques d’effets secondaires ou de réactions allergiques. Cette avancée permet non seulement de diminuer les coûts de diagnostic pour environ 90 % des patients atteints de cancer en Iran, mais elle positionne aussi le pays comme un acteur émergent dans le secteur mondial des nanotechnologies médicales.

L’innovation iranienne a déjà passé avec succès les phases précliniques et est entrée dans la phase clinique, marquant un tournant pour l’accès à des diagnostics de haute précision et la réduction de la dépendance aux importations étrangères. Ce succès s’inscrit dans une stratégie nationale visant à transformer l’Iran en pôle de production pharmaceutique de pointe, avec des exportations croissantes vers d’autres pays.