
Le poème La Ruelle (Koocheh en persan) du poète iranien Fereydoun Moshiri a été publié en 1959 dans un recueil intitulé Le Nuage et la Ruelle.
Moshiri y construit un pont entre la poésie classique et la poésie moderne. Ce poème est considéré comme à la fois romantique, lyrique et moderne. Écrit en vers libres, il s’inspire de Nima Yooshij. Le poèm conserve la musicalité mais avec une liberté dans la structure. C’est donc un mélange subtil de tradition et de modernité, qui situe le poème à la croisée des chemins entre les deux courants poétiques : classique et moderne.
La Ruelle aborde des thèmes tels que le souvenir d’un amour perdu, la séparation, le temps qui passe, etc. Le poète évoque des lieux et des éléments naturels pour raviver ses souvenirs partagés avec sa bien-aimée, désormais absente : la nuit, la ruelle, le jardin, le ruisseau, le ciel, l’eau, le désert, la fleur, etc.
Voici l’incipit du poème :
Sans toi, une nuit où la lune étincelait, j’ai encore traversé la ruelle.
Tout mon corps est devenu les yeux, te cherchant partout.
Mon existence débordait de la joie de ta rencontre.
Je suis redevenu l’amoureux que j’étais autrefois.
La fleur de ton souvenir rayonnait dans le jardin de mon âme.
Le jardin aux mille souvenirs riait.
Le parfum de mille souvenirs flottait.
Je me suis souvenu qu’une nuit, nous avions traversé ensemble la même ruelle…